Dans le cadre du projet DCouvr mené par la RTBF, Rossel & Cie, IPM Group et Digital Station pour le compte de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec le soutien de la Facilité pour la Reprise et la Résilience financée par l'Union Européenne, l'UCLouvain a mené une enquête sur les pratiques numériques des opérateurs culturels et médiatiques en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le baromètre issu de cette enquête se destine à informer tant les opérateurs eux-mêmes que les pouvoirs subsidiants. Il a pour objectif d’établir une cartographie des pratiques numériques de ces opérateurs. L’enquête menée du 24 août 2023 au 12 octobre 2023, porte sur 400 opérateurs culturels et médiatiques en Fédération Wallonie-Bruxelles et couvre une vaste diversité de secteurs : le domaine des arts de la scène/vivants est le plus représenté (24,4% des répondants), suivi par le secteur du patrimoine matériel et immatériel et des musées (14,5%), des médias et des bibliothèques (11% chacun). Ces quatre secteurs représentent 60% des réponses.
L’étude a évalué quatre dimensions spécifiques des pratiques numériques des opérateurs culturels et médiatiques :
- La stratégie numérique générale : la présence du numérique dans la stratégie de l’opérateur incluant les objectifs fixés, les moyens et actions à mettre en place.
- Les pratiques numériques organisationnelles : l’usage du numérique dans les processus de travail de l’opérateur ainsi que les compétences et la formation du capital humain.
- Les pratiques numériques communicationnelles : l’usage du numérique pour assurer la présence en ligne de l’opérateur et communiquer vers les publics externes à l’opérateur.
- Les pratiques numériques liées aux contenus : l’usage du numérique pour produire, conserver, et diffuser des contenus culturels et/ou médiatiques en ligne.
Les résultats de l'enquête apportent des enseignements tant pour les opérateurs culturels et médiatiques que pour les institutions publiques qui les soutiennent. Il en ressort plusieurs résultats-clés :
- Il existe une grande diversité de besoins et de freins en termes de développement numérique dans ce secteur, en fonction de la taille, du type d’activité et de l’éventuel taux de subvention publique de chaque opérateur.
- Globalement, le baromètre témoigne d’un haut niveau de développement numérique, avec une adoption significative de stratégies numériques et de pratiques en ligne pour fidéliser et élargir le public.
- Des défis tels que la sécurité informatique, la protection des données, le manque de formation et d’expertise numérique et l’accès à l’information sur les aides financières nécessitent l'attention de la FW-B.
- Certains opérateurs culturels de petite taille ne voient pas la nécessité de renforcer leur présence numérique et soulignent le danger d’une invisibilisation d’une partie de leur audience si un développement numérique plus important était envisagé.
De manière générale, les résultats montrent que les opérateurs culturels et médiatiques ont déjà atteint un niveau de maturité numérique élevé, notamment pour ce qui trait à leur visibilité en ligne. L'étude met en lumière deux défis majeurs pour le monde culturel et médiatique : le manque de formation numérique adaptée aux secteurs et les questions d’éthique des données numériques.
Découvrez l’ensemble des résultats sur le site web dédié au baromètre numérique de la culture et des médias.
Ce projet est financé par l’Union européenne - NextGenerationEU.